« C’est vrai, ma tante l’a lu dans le journal ! » (manuel de curiologie)
Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Ce 28 novembre paraîtra aux éditions Belin le premier livre de l’auteur de ce blog, consacré à l’information (ou plutôt à la mésinformation) scientifique…
Présentation de l’éditeur :
« Une simple pommade antibiotique efficace à 100% contre la maladie de Lyme » ; « Sinusite chronique: attention aux risques de cancer ! »; « Le temps de sommeil moins important les soirs de pleine Lune ! » ; « Des scientifiques prouvent qu’il y aurait une vie après la mort »; « Selon un cancérologue, il faut faire l’amour sans préservatif ! » …
Gros titres de journaux, dépêches AFP, reportages TV fourmillent d’infos de ce genre, alarmistes, sensationnalistes… et parfois rigoureusement fausses.
Comment distinguer le faux de l’info ? Comment s’y retrouver dans l’information santé, et plus généralement scientifique ?
L’ambition principale de ce livre est d’aider à diminuer les risques de nous faire berner. Il explique comment la plupart des connaissances qui arrivent jusqu’à nous sont produites et circulent, ainsi que les critères pour leur faire confiance ou s’en méfier. Pour y parvenir, il invite le lecteur à explorer, instruments de navigation à la main, plusieurs territoires faussement familiers : celui de notre jugement (chapitres consacrés aux méthodes de l’esprit critique), celui de nos idées reçues (chapitres consacrées à diverses notions indispensables en sciences et en santé) et celui de la fabrique de l’information.
Que trouve-t-on dans ce livre ?
Une quatrième de couverture, c’est bien, mais une page 11, c’est mieux ! Surtout lorsqu’elle contient une table des matières commentée…
Chapitre ① – De quoi douter ?
(8 pages) « C’est vrai, je l’ai lu dans le journal… »
Chapitre ② – Faux semblants
(18 pages) Nos perceptions, mais également les modes de raisonnements qui émergent au gré de notre croissance, de nos expériences et de notre socialisation, sont généralement efficaces… mais hélas pas infaillibles.
Chapitre ③ – L’art de s’affranchir des faux-semblants
(30 pages) Est-il possible d’imaginer une stratégie qui permettrait, au moins dans certaines situations, de limiter les risques de nous tromper ou d’être trompés? Au fil des siècles, des êtres humains, confrontés de près avec des sources d’erreurs et d’illusions, ont identifié et formulé quelques procédés incroyablement efficaces… dont la plupart peuvent être redécouverts dans le garage de notre voisin!
Chapitre ④ – Différentes façons de confronter nos hypothèses à la réalité
(30 pages) De nombreux articles de presse commencent par ces quelques mots: «Selon une étude…». Mais au fond, c’est quoi, une étude? En tirant le portrait des principaux types de productions scientifiques, nous soulignerons quelle peut être, dans le meilleur des cas (c’est-à-dire si elles sont impeccablement réalisées), leur contribution à l’édification d’une opinion éclairée. En effet, tous les indices n’ont pas le même poids sur la balance des présomptions.
Chapitre ⑤ – Les aventuriers de la pyramide (et de ses alentours)
(32 pages) Pour sûr, ça a la couleur, l’odeur et le goût de «la Science». Pourtant, difficile de savoir si c’en est vraiment… d’autant plus que ce terme est un ignoble fourre-tout! Plumons-le, puis passons-le au peigne fin.
Chapitre ⑥ – Douter du douteux
Chapitre ⑦ – Le bol et la fourchette
(22 pages) Si la « démarche S » (voir chapitre ③) était une recette de cuisine, l’exécuter correctement nécessiterait de savoir manier deux ustensiles : le bol, et la fourchette.
Chapitre ⑧ – Répète un peu pour voir
(26 pages) Lorsqu’ils rendent compte d’une étude enthousiasmante, les rédacteurs de presse omettent parfois d’écrire ces quelques mots: «ces résultats doivent encore être reproduits par des équipes indépendantes». Et, lorsqu’ils y songent, les yeux de leurs lecteurs glissent trop souvent dessus. À tort?
Chapitre ⑨ – Docteur maillon & Mister S
(34 pages) Lorsqu’un professionnel de santé s’exprime, on suppose généralement qu’il se fait l’écho de savoirs dûment validés. Nous voyons en lui un maillon secondaire de la chaîne d’information particulièrement vigilant, car parfaitement au fait des principes de «la Science» – et sa parole à d’autant plus de poids qu’il peut affiner les préconisations scientifiques au regard de ses observations quotidiennes. Ce diagnostic général est-il toujours le bon?
Chapitre ⑩ – Le robinet à info
(42 pages) Services de presse, journalistes, rédacteurs, agence de presse – mais aussi des médiateurs scientifiques, ou vulgarisateurs – prennent-ils toujours toutes les précautions pour acheminer jusqu’à nous des informations scientifiques étayées et contextualisées?
Chapitre ⑪ – Les licornes de la rivière née du ruisseau né sans source
(42 pages) Avant de chercher à comprendre comment le système digestif d’une licorne peut transformer l’herbe en diamants, ne faudrait-il pas nous assurer que les licornes existent?
Chapitre ⑫ – L’idée que l’on se fait des choses
(16 pages) Les choses que nous lisons ont-elles le sens que nous croyons qu’elles ont? Prenons l’exemple d’une notion souvent maltraitée : l’effet placebo.
Chapitre ⑬ – Le fait et ses interprétations
(26 pages) La première association d’idée qui s’impose à nous (ou que l’on nous impose !) n’est pas nécessairement une interprétation correcte du réel…
Chapitre ⑭ – Salut à toi, maillon
(14 pages) Salut !
Chapitre ⑮ – Le détecteur de distorsion de l’information
(28 pages) Réduire un tant soit peu le risque de nous tromper, ou d’être trompé.
Au plaisir… d’être lu de vous ! 😉
Le livre est disponible chez beaucoup de bons libraires. Sinon, il y a la solution de la commande en ligne, sur le site de l’éditeur (à partir du 28 novembre) ou sur n’importe quelle plateforme commerciale (Amazon a ouvert des précommandes début novembre). Mais, si vous pouvez : faites vivre vos libraires. Et demandez-lui d’en commander quelques-uns en rab’, et de les mettre en tête de gondole, tiens… 🙂
Magnifique! Me réjouis de lire ça (et de l’offrir à quelques amis)!
Impatiente !!!
Je suis tombé sur ce livre par hasard à la librairie et j’ai décidé de l’acheter pour l’offrir à ma mère, que j’ai vu plusieurs fois relayer des informations douteuses et qui est une adepte convaincue de l’homéopathie (j’espère qu’elle ne va pas mal le prendre…). J’ai parcouru le livre et j’en ai lu une bonne partie, je l’ai trouvé vraiment bien fichu.
Merci de votre retour ! Je suis heureux qu’il plaise, c’était un pari audacieux de l’éditeur de me commander ce projet ! N’hésitez pas à emprunter le tome à votre mère une fois qu’elle l’aura fini ! Bonnes fêtes
Ping : 5 livres pour développer son esprit critique – La Nébuleuse