Le vin est-il une boisson alcoolisée comme les autres ?

Dans le Magazine de la santé du 19 mars 2018, je suis revenu sur un dossier qui ne cesse de faire couler de l’encre, et qu’on pourrait résumer en une phrase : « du point de vue de la santé, le vin est-il une boisson alcoolisée comme un autre ? ». Mon intervention dérivait d’un article rédigé pour le site de l’émission – revu, corrigé et approfondi pour l’occasion… ce qui justifie donc une publication sur ce blog. Certains considèrent que l’adjectif alcoolisé est impropre et ne s’applique qu’à l’adjonction d’alcool, et qu’on devrait lui préférer alcoolique; toutefois, l’Académie Française dit que j’ai le droit d’utiliser les deux pour une boisson « qui contient de l’alcool », alors bon, sisélacadémikiledi…

Le contexte de toute l’affaire, le voici : début février 2018, sur France 2, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé un pavé dans la tonnelle, en faisant une déclaration dont elle avait pesé tous les mots :

« L’industrie du vin laisse accroire [1] que le vin est un alcool différent des autres alcools. Or, en termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. Il y a zéro différence. On laisse penser à la population française que le vin serait protecteur, apporterait des bienfaits que [ne conféreraient] pas les autres alcools : c’est faux. Scientifiquement, le vin est un alcool comme un autre. »

La déclaration a, depuis, alimenté de nombreux débats de tous ordres. D’un côté, certains ont invoqué l’état des connaissances scientifiques, en n’étant pas forcément à jour (on va le voir)… Et puis il y a eu, ailleurs, des débats d’opinions sur la défense du terroir, des traditions, de l’emploi et des savoir-faire.

Alors, soyons clairs : nous allons nous intéresser ici EXCLUSIVEMENT au volet scientifique du dossier. Si on veut débattre de ses implications potentielles en termes politiques ou de choix de société, c’est autre chose. La recherche décrit, elle informe… et on en fait ce qu’on veut après. La science est descriptive, pas prescriptive.

Arguments foireux

Comme c’est l’affirmation de la ministre qui a lancé le débat, ce sera elle qui va servir de fil rouge : pour le corps, un verre de vin fait-il pareil qu’un verre d’une autre boisson alcoolisée ? Alors ici, il faut peut-être remettre à plat un faux argument qui a souvent été brandi pour polluer le débat. Car je ne compte plus le nombre d’émissions de télé ou de radio où j’ai entendu : « un même volume de vin ne contient pas la même quantité d’alcool qu’un même volume de whisky, ça peut donc pas être aussi dangereux… »

Euh… Certes, c’est précisément pour ça que pour chaque boisson, la définition du « verre » est alignée sur son taux d’alcool moyen. Les doses servies dans les débits de boisson sont normalisées : 25 cl de bière à 5°, 12,5 cl de vin à 10°, 3 cl d’alcool distillé à 40°contiennent chacun environ 10 g d’alcool pur. Quand on vous demande le nombre de verre d’alcools que vous avez bu, c’est en référence à ça.

Alors j’ai pu lire, ça et là, que derrière cet argument, on partait de l’idée qu’il était plus aisé d’ingérer RAPIDEMENT de l’alcool dans les boissons où celui-ci est plus concentré (donc que les risques d’intoxication rapide étaient mécaniquement plus élevés avec d’autres boissons que le vin)… Mais c’est faire dévier le débat. En effet, ici on ne parle pas de « comment se saouler vite », on cherche bien à savoir si une dose de vin, par exemple quotidienne, a le même effet qu’une dose quotidienne de whisky. C’est ça le débat. Au passage, si on voulait explorer ce terrain, selon l’OFDT [2], en équivalent d’alcool pur, le vin c’est près de 60% de l’alcool ingéré annuellement par les Français…

Haut-le-coeur

Ceci étant précisé, revenons à cette question : pour le corps, un verre de vin fait-il pareil qu’un verre d’un autre alcool ? Dès lors qu’il y a la même quantité d’alcool dans le verre, on a tendance à dire oui… Tâchons toutefois d’explorer toutes les hypothèses. Il y a d’autres substances qui côtoient l’alcool, dans le verre. Modulent-elles ses effets ? On nous rabâche que le vin contient des polyphénols, des anti-oxydants, diverses autres choses, qui font du bien alors, hé, ça peut peut-être compenser le mal que fait l’alcool, hein, dis, tonton Curiolog ? Parce que bon, certes, les gros buveurs ont un gros sur-risque de maladie cardiovasculaire, d’accord… mais ne dit-on pas qu’un bénéfice serait observé chez ceux qui boivent quotidiennement, mais modérément, du vin ? Hein ? Ne le dit-on pas ?

On le dit. Comme on dit bien des choses… Or l’affirmation est trompeuse, et à au moins trois titres.

Premièrement, elle suggère que cette corrélation, si elle était valide, serait spécifique au vin. Or, ça fait près de 20 ans que toute la littérature scientifique dit le contraire. Je vous ai par exemple retrouvé une synthèse de l’Inserm de 2001 [3], qui concluait déjà : »aucun type de boisson ne semble supérieur aux autres quant à un lien entre consommation modérée d’alcool et risque apparemment diminué de diverses pathologies cardiovasculaires ». Donc quand on répétait « un petit verre de vin c’est bon pour les artères », c’était une affirmation chauvine, mais la recherche pensait à l’époque qu’une dose de n’importe quel alcool avait le même effet.

Mais il y a plus intéressant encore : ce bénéfice sur la santé cardiovasculaire fait l’objet de plus en plus de scepticisme. En effet, ces dernières années, on s’est aperçu que dans les études comparant abstinents et buveurs modérés d’alcool, on prenait rarement en compte… les causes de l’abstinence. Maladie préexistante, arrêt suite à de longues années d’excès… Selon certaines études [4], une fois ces paramètres pris en compte, la consommation modérée d’alcool ne diminue plus la mortalité. Si les nouvelles recherches ne sont pas toutes d’accord avec ces conclusions [5] ; néanmoins, ce qu’on peut dire, c’est que le bénéfice cardiovasculaire de petites doses d’alcool est dans le meilleur des cas beaucoup plus limité qu’on l’a longtemps affirmé. Et qu’il est peut-être même inexistant.

Mais j’en vois qui s’agacent, dans le fond… « Oui mais alors, tout ce qu’on entend sur les polyphénols… Il y a pourtant des travaux là-dessus… » En effet, certaines de ces molécules ont des effets biologiques in vitro et, à doses élevées, sur le modèle animal. Mais ces effets restent aujourd’hui totalement spéculatif chez l’homme (en particulier aux doses présentes dans un verre…) [6].

Et, en passant, l’idée que leur présence annulerait les effets cancérogènes de l’alcool est démentie par la littérature scientifique. On y reviendra dans quelques paragraphes.

Le cancer dans la balance [7]

Mais avant, résumons-nous : au chapitre des bénéfices allégués, le vin est un alcool comme un autre… et ces bénéfices sont au mieux faibles, et au pire complètement nuls. Mais on va passer au plus important : quand bien même un lien de cause à effet entre petite dose d’alcool et maladies du cœur existerait, il ne pèserait pas lourd dans la balance par rapport aux effets délétères avérés. Les méta-analyses les plus à jour le démontrent sans aucune équivoque : La consommation modérée d’alcool est associée à l’augmentation d’un grand nombre de cancers (bouche, gorge, larynx, œsophage, estomac, foie, sein…). Ce, même à faibles doses. Le vin ne fait pas exception.

Et, dernier clou à planter, il ne semble pas exister de dose quotidienne « sans effet ». Typiquement, chez les femmes, l’augmentation du risque de cancer du sein dès le premier verre est analogue avec le vin et les autres types de boissons alcoolisées. Il est de l’ordre de +10%). [8]

Fait notable : une ministre à jour de ses dossiers…

Conclusion de ce « fact-checking » des propos d’Agnès Buzyn :

On laisse penser à la population française que le vin serait protecteur, apporterait des bienfaits que [ne conféreraient] pas les autres alcools alors que c’est faux.

YEAP.

En termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky.

YEAP.

Beaucoup de chercheurs et de médecins ont défendu la ministre, et force est de constater qu’ils ont eu raison.

En revanche… bien des politiciens, le président compris, ont joué la carte du « moi j’aime boire donc elle doit avoir tort ». Même levée de bouclier chez certains médecins qui ont un pied dans un vignoble, ou qui sélectionnent dans la littérature les travaux qu’ils peuvent interpréter dans le sens de leurs préjugés ou de leurs intérêts. L’affaire en dit long sur leur rapport à la vérité.

Aux autres, je dirais… santé ! [9]

@curiolog

Notes et références

[1] Non, ce n’est pas une coquille !

[2] L’évaluation dérive de celle de la quantité d’alcool mise en vente en France en 2016 en équivalent, d’alcool pur.

[3] Voir : Inserm (collectif), « Alcool : Effets sur la santé. Rapport ». Paris : Les éditions Inserm, 2001,  chapitre 10. Attention, cette source est juste mentionnée pour illustrer le fait que la non-différenciation entre vin et autres boissons alcoolisées était déjà présente dans la littérature à l’époque ; le rapport en lui-même ne reflète pas, bien évidemment, l’état du consensus scientifique de 2018.

[4] Parmi les travaux récents identifiant une corrélation (sans lien de cause à effet démontré) entre niveau de diminution du risque cardiovasculaire et consommation modérée d’alcool, on pourra par exemple se référer à Bell et al, 2017.

[5] Voir entre autres : T. Stockwell et al. « Do “Moderate” Drinkers Have Reduced Mortality Risk? A Systematic Review and Meta-Analysis of Alcohol Consumption and All-Cause Mortality » Journal of Studies on Alcohol and Drugs, 77(2), 185–198 (2016), doi:10.15288/jsad.2016.77.185

Pour la prise en compte de divers biais, avec une méthodologie assez intéressante, voir : M.V. Holmes et al., « Association between alcohol and cardiovascular disease: Mendelian randomisation analysis based on individual participant data », BMJ. 2014; 349:g4164. doi:10.1136/bmj.g4164

[6] Sur le sujet, je vous renvoie à cet article que j’avais rédigé fin 2014 pour le site du Magazine de la santé : Vin et santé : on n’a pas fini de nous tanner avec le resvératrol…

Vous pouvez également jeter un œil à :  R.D. Semba et al. Resveratrol Levels and All-Cause Mortality in Older Community-Dwelling Adults. JAMA Intern Med. May 12, 2014. doi:10.1001/jamainternmed.2014.1582

[7] Ainsi que le Poisson dans le Belier, et le Sagittaire dans le Serpentaire. YOLO.

[8]  Des travaux ont suggéré que certains organes pouvaient être plus sensibles que d’autres à certaines boissons alcoolisées (plus de cancer de la bouche chez les buveurs de vin, par exemple). Toutefois, les variations pourraient être liées aux modes de consommation, par exemple l’assimilation des boissons alcoolisées pendant ou en dehors du repas, ou l’association culturelle avec certains régimes plus équilibrés. La prise d’alcool, dans quelque boisson que ce soit, est toutefois associée à l’augmentation du risque de nombreux cancers.

[9] Comme je l’ai dit et répété, les faits étant énoncés, on peut prendre ses responsabilités. De mon côté, je vais continuer à boire ce que j’aime, avec ma modération coutumière, en privilégiant la dégustation de choses qui titillent les papilles. Ce billet n’a pas été financé par le lobby du vin, ni par le lobby des abstinents, ni par le lobby de qui/quoi que ce soit d’ailleurs (ma déclaration de non-conflits d’intérêts est toujours accessible ici). J’espère juste qu’avec cet article, je serai pas déchu de ma nationalité grolandaise.

Ressources complémentaires

Outre les travaux cités en note ou associés en lien dans le corps du texte, un certain nombre de publications (pas nécessairement récentes, et pas toujours exemptes de biais) m’ont permit d’approfondir certains aspects du problème, et d’identifier certains aspects historiques de la controverse.

  • C.S. Fuchs et al. « Alcohol Consumption and Mortality among Women », NEJM, 1995; 332:1245-1250, doi:10.1056/NEJM199505113321901
  • M.J. Thun et al. « Alcohol Consumption and Mortality among Middle-Aged and Elderly U.S. Adults » NEJM, 1997; 337:1705-1714 doi:10.1056/NEJM199712113372401
  • I.R. White, D.R. Altmann & K. Nanchahal, « Alcohol consumption and mortality: modelling risks for men and women at different ages » BMJ 2002; 325:191 doi:10.1136/bmj.325.7357.191
  • P. Mäkelä et al. « Does beverage type matter? » Nordic Studies on Alcohol and Drugs, 2007;24(6):617–631 [pdf]
  • D. Tousoulis, et al, « Acute effects of different alcoholic beverages on vascular endothelium, inflammatory markers and thrombosis fibrinolysis system », Clinical Nutrition, 2008, Vol. 27, no 4, 594-600. doi:10.1016/j.clnu.2008.01.002
  • P. Mäkelä et al. « A bottle of beer, a glass of wine or a shot of whiskey? Can the rate of alcohol-induced harm be affected by altering the population’s beverage choices? » Contemp Drug Probl. 2011 Winter; 38(4): 599–619 [pdf]

11 réflexions sur “Le vin est-il une boisson alcoolisée comme les autres ?

  • 19 mars 2018 à 22 h 12 min
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    Outch ! autant le propos général ne me surprend pas, autant je ne pensais pas que l’augmentation du risque de cancer était telle avec une consommation dite modérée… On est mal ! (enfin je suis mal aha)

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    • 19 mars 2018 à 22 h 34 min
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      Et encore, le cancer du sein n’est pas celui où le surrisque est le plus important. Mais c’est le cancer pour lequel les marges d’erreur sont le plus ressérrées entre les différentes boissons alcoolisées, et donc pour lequel on peut écarter le pinailage sur le contexte culturel de consommation (voir note 8). Mais oui, on est mal parti (surtout que j’écris ce commentaire avec une pinte à la main…) !

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      • 19 mars 2018 à 22 h 37 min
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        A quelques secondes près, moi c’était avec une bouteille de bière…

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  • 20 mars 2018 à 10 h 14 min
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    Il semblerait tout de même que l’alcool permette d’augmenter la sensibilité à l’insuline et donc diminuer le diabète de type 2.

    Je me permets d’ajouter aussi que le vin, en France, est difficilement attaquable car il fait partie intégrante du patrimoine gastronomique Français et que les taxes apportées à l’État ne sont pas négligeables (à comparer avec l’argent qui sort pour aider les accidentés ou les personnes atteintes de cancer ?).

    Il faut aussi savoir qu’en terme de réglementation pour la production de vin, la France est hyper restrictive sur sa façon de faire comparé à d’autres pays (même d’autres pays de l’UE !) et je suppose que ça n’aide pas à avoir une vision neutre de cet alcool.

    Mais sinon, je conçois, c’est un alcool et c’est donc un produit qui est par définition une drogue et un poison. Mas c’est aussi un outil social.

    En tous cas, un bon article avec de bonnes sources récentes !

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  • 24 mars 2018 à 15 h 45 min
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    Une question me taraude et je ne vois pas de réponse ici , est-ce-que l’on prend les mêmes risques en buvant un peu de rouge à chaque repas qu’en prenant la même quantité d’alcool en se bourrant la gueule le week-end ?

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    • 12 avril 2018 à 11 h 17 min
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      A priori non, sans aller au long terme, la cuite est une intoxication et donc un risque par elle même.

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  • Ping : Les remue-méninges de Mars 2018 – La Nébuleuse

  • 21 février 2019 à 15 h 05 min
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    Bonjour, je suis entièrement d’accord avec votre article, mais dans le chapitre « argument foireux », il y a une erreur manifeste : lorsque vous dites par exemple, à titre de comparaison, qu’un verre de 3cl d’alcool à 40° contient 10 gr d’alcool pur. En réalité il contient 3cl x 40° = 1,2 gr d’alcool pur et non pas 10gr . D’ailleurs un volume de 3 cl de liquide à boire ne peut en aucune façon peser 10 gr !!. pour un vin titrant 12° , pour un volume de 12 cl (c’est : 12cl x12°= 1,44 g d’alcool (d’où la normalisation des doses sensiblement égales entre 3cl d’un alcool à 40°, 12 cl de vin à 12° ou bien 25cl de bière à 5 °). En terme de vitalité, l’alcool pur est une boisson (ou un aliment) mort et « plombe » de ce fait la vitalité du corps humain, aidant ainsi les maladies à s’installer. Mais il y a bien évidemment aussi beaucoup d’autres choses qui intoxiquent le corps humain et créent les cancers, entre l’air pollué que l’on respire, la nourriture polluée (pleine de toxiques de toutes sortes) que l’on ingère, sans parler des champs magnétiques produits par toutes les ondes dues aux nouvelles technologies qui nous traversent de part en part à longueur de journée. Aussi faut-il relativiser la notion de poison, lorsque l’on parle d’alcool et de vin.

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    • 21 février 2019 à 15 h 56 min
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      1°) Concernant le poids d’un liquide, il n’y a pas d’erreur. Si on prend l’eau, 100 cl font un kilo, 3 centilitres font 30 grammes !
      Concernant les doses dans un verre, la normalisation contient une marge d’erreur, mais la définition légale du « verre » de boisson d’alcoolisée, telle que servie en débit de boisson, est bel et bien de « 10 grammes » (« environ », serait-on bien obligé de constater).
      Le 40° sur les 3cl se calcule en disant que 1,2 cl du liquide servi est de l’alcool pur. La masse volumique de l’alcool pur est de 789 kg/m³, soit 789 g/L, soit 7,89 g/cl. Un verre de 3cl « pile » contiendra donc 9,468 grammes d’alcool.
      2°) La toxicité de l’air pollué est indéniable, et constitue un contributeur très important en terme de cancer et de mortalité. Toutefois, la contribution de l’alcool est considérable (a minima 3% du total des cancers en France, mais des estimations sérieuses extrapolent un chiffre proche de 10% chez les individus masculins). Bien sûr, elle n’arrive pas au niveau du tabac (>30%) de l’exposition au soleil (voisin de 10%), ou de causes nutritionnelles (pas assez de légumes, trop de charcuterie, chaleur excessive des boissons, qui rivalise épidémiologiquement avec le tabac).
      3% des cancers, et jusqu’à 7% des décès toutes causes confondues : l’alcool (toute source) n’a rien de marginal en terme de mortalité.
      A l’inverse, et surtout en comparaison, les résidus toxiques dans l’alimentation (ou les intoxications alimentaires) ont un poids relatif extrêmement marginal. Concernant les effets des rayonnements non ionisants et autres champs magnétiques liés au nouvelles technologies sur la santé humaine, les effets identifiés ou suggérés sont, même en étant particulièrement pessimiste (c-à-d en ne retenant que les résultats dressant le « pire scénario »), là encore à mille lieues des effets délétères de l’alcool et du tabac pris isolément. Il y a une différence phénoménale entre la perception des causes de cancer par le citoyen et la réalité épidémiologique ; les médias ont une part colossale dans cette distorsion quant aux causes avérées de cancer pour la population

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