Peut-on booster l’immunité ? (et d’ailleurs, c’est quoi l’immunité ?)

Des centaines de produits (parmi lesquels une palanquée de compléments alimentaires) promettent de « renforcer vos défenses » ou de « booster votre système immunitaire »… Mais que signifient réellement ces expressions ? Notre immunité est-elle réellement quelque chose qu’un aliment donné ou qu’un complément donné peut muscler, développer, stimuler ? Et si une telle chose s’avère possible, est-ce réellement sans danger ?

Redonner du sens aux mots rabâchés…

Que sont ces « défenses naturelles » que l’on voudrait nous « booster » contre espèces sonnantes et trébuchantes ?

Dans un billet inspirant publié en 2009, le docteur Marc Crislip, cofondateur de l’Institute for Science in Medicine et de la Society for Science-Based Medicine [1], dressait ce constat… que nous partageons :

La plupart des gens pensent apparemment que le système immunitaire est une sorte de muscle, et qu’en le faisant travailler, en lui donnant des compléments alimentaires et des vitamines, il va devenir plus fort, plus gros, plus impressionnant, à la manière du biceps de Mister Univers.

En réalité, comme son nom l’indique, notre système immunitaire est un ensemble de cellules et de protéines, très variées. Produites par notre organisme, elles reconnaissent les éléments appartenant à cet organisme (le « soi ») et ceux qui lui sont étranger (le « non-soi »), en isolant – voire en éliminant – ces derniers. Dans les situations les plus simples, des anticorps spécifiques vont s’agglutiner sur les corps étrangers, en attirant à eux des globules blancs qui vont procéder à leur élimination.

Mais le « système » est beaucoup, beaucoup plus complexe que ce qui vient d’être décrit en trois phrases. Certaines protéines ont pour effet de moduler la vitesse de détection de l’infection ou de l’activité d’élimination ; certaines de nos cellules peuvent s’autodétruire en cas d’infection, pour protéger le reste du corps… La liste des mécanismes de défense dont disposent les organismes vivants en général, et l’homme en particulier, est particulièrement riche (et nous donne personnellement le vertige) !

Notons enfin que d’autres agents indépendants du système immunitaire contribuent à prévenir les infections. Par exemple, nos poils de nez et autres cils cellulaires qui agissent comme des filtres et limitent l’entrée des bactéries dans notre corps, ou les plaquettes sanguines qui permettent de refermer rapidement nos coupures…

Immunité surstimulée (vue d’artiste…)

Ces armées d’anticorps, de globules et de poils constituent le contingent complexe de nos défenses naturelles.

Une partie de notre immunité, dite innée, correspond à des réactions générales contre toutes les agressions (nos défenseurs portent le nom de macrophages, neutrophiles, cellules « natural killer », mais aussi… fièvre !). Nous avons également une immunité acquise (parfois appelée « adaptative »), qui autorise une défense plus spécifique contre des agents infectieux, y compris inconnus de l’organisme, grâce à l’action des lymphocytes B et T.

Lorsqu’un marchand de gélules déclare qu’un produit « booste nos défenses naturelles« , quelle partie de cet impressionnant système est-il sensé stimuler ? La production de certains anticorps ? La quantité de telle ou telle famille de globules blancs ? La longueur de nos poils de nez ?

Et si un tel phénomène survient, peut-on savoir dans quelles proportions ?

Entraîner l’armée

L’expression « stimuler l’immunité » est séduisante, car elle renvoie à une vision un peu magique de notre santé. Dans cet imaginaire, l’humain est doté d’une sorte de bouclier magique contre les maladies dont il serait possible et souhaitable d’augmenter la densité et la résistance.

« Cette potion restaure la jauge de votre bouclier et votre vitalité ! » Laissons ce type d’allégations à l’univers du jeu vidéo ! (image du jeu The Legend of Zelda : Skyward Sword, Nintendo)

Des boucliers existent : notre peau, les parois de nos cellules. Pour les renforcer, nous portons des vêtements, évitons de nous couper, et essayons de nous nourrir correctement pour éviter les carences en nutriments essentiels à la formation de cellules saines.

Au-delà de ces considérations, le système immunitaire proprement dit est, comme on l’a vu, une chose bien plus complexe. Pour simple qu’elle soit, la métaphore d’un contingent de soldats coordonné, disposant d’armes adaptées à chaque situation d’infection, est beaucoup plus réaliste d’un point de vue biologique que celle du bouclier.

Les étudiants en biologie sont familiers de la métaphore suivante : il ne sert à rien que des soldats soit plus nombreux et plus lourdement armés s’ils ne disposent pas du seul poison qui peut tuer l’ennemi, ou si elle ne peut/sait pas localiser cet ennemi. Chaque virus ou bactérie doit être identifié par des anticorps précis, ou reconnu par les cellules infectées.

Il est tout à fait possible – et souhaitable – de renforcer cette immunité acquise (voir plus haut). C’est ce que l’on fait au travers de la vaccination. Mais, on le voit, il s’agit d’une action très spécifique, au sens où l’on offre ici à l’armée un radar et un moyen de lutte précis pour un envahisseur donné.

D’autres moyens pour stimuler tout ou partie du système ?

Dans la littérature médicale scientifique, la quasi-totalité des articles qui évoquent une « stimulation » ou un « renforcement » de l’immunité parlent soit de vaccination… soit de pathologies ou des situations cliniques graves, dans lesquelles l’organisme est fortement immunodéprimé (leucémie, sida…). Une personne qui ne produit plus telle ou telle famille de lymphocytes fonctionnels court un grave danger, et tout procédé permettant de réactiver cette production (don de moelle…) peut lui sauver la vie. Mais les marchands de gélules pour l’hiver ne s’adressent pas à ces personnes gravement malades, et bien au consommateur lambda qui craint d’attraper un rhume, de contracter une gastro-entérite ou une grippe…

Il existe des études scientifiques qui révèlent des phénomènes de stimulation d’une fonction du système immunitaire par apport de substances étrangères. Mais lorsque les chercheurs observent autre chose qu’une banale réaction inflammatoire, leurs expériences consistent à introduire les produits testés dans des proportions phénoménales au cœur même des cellules [2].

Ces réactions, observées in vitro, peuvent-elles avoir un effet mesurable à l’échelle du corps humain tout entier, pour des quantités d’aliments ingérés raisonnables ?

Et bien… Mis à part le cas de certains probiotiques (micro-organismes vivants ajoutés à certains produits alimentaires, en faveur desquelles il semble exister quelques présomptions, nous y reviendrons dans un instant), aucun travail corroboré par la communauté scientifique n’a encore sérieusement appuyé l’idée que la consommation d’un produit donné, par des personnes saines et sans carence, diminuerait statistiquement le taux de maladies contractées.

À l’heure où nous mettons ce billet à jour (mi-2018), et jusqu’à preuve du contraire, les études concernant l’humain n’ont pas mis en évidence le fait qu’un régime riche en antioxydants puisse significativement réduire le taux d’infection à telle ou telle bactérie. De même, aucun essai clinique rigoureux et reproduit n’ait encore mis en évidence le fait que les populaires aloe vera, astragle, ginseng ou réglisse puissent moduler, en quoi que ce soit, la réponse immunitaire (ce qui ne signifie pas, bien évidemment que ce ne soit pas le cas, seulement que l’hypothèse n’a pas encore été méthodiquement confrontée) [3]. Concernant l’échinacée, les études d’envergures existent, et permettent de conclure qu’elle n’influe pas sur le taux d’infection, la progression et la gravité des rhumes [4]. À propos de l’ail, des essais in vitro montrent un effet antibactérien et antiviral, qui n’a pas encore pu être validé chez l’homme [5].

L’intérêt controversé des probiotiques

Ancien emballage nord-américain d’Actimel® (Danone), produit lancé dans le courant des années 1990 à grands renforts d’allégations santé en lien avec l’immunité. Une action judiciaire à été entreprise aux États-Unis en 2008 contre son fabricant pour publicité mensongère.

La consommation de certains probiotiques a des effets vraisemblables sur la durée de plusieurs pathologies digestives (sans, toutefois, sembler en diminuer le risque d’apparition). De petites études ont suggéré que la consommation de certaines lactobacilles réduisait sélectivement le risque d’allergies cutanées. Chez certaines personnes, elle réduirait également la durée moyenne des infections respiratoires (le nombre d’infections, en revanche, ne diminue pas). Une partie de ces résultats apparait significatif. Toutefois, le volume de données disponibles est actuellement jugé insuffisant par les autorités sanitaires européennes pour que des allégations commerciales « santé » soient autorisées autour des probiotiques.

Le mécanisme en jeu serait le suivant : en présence des bactéries ingérées (et/ou dégradées), le système immunitaire réagit contre l’envahisseur ; et cette réaction inflammatoire a de nombreux effets positifs. Quelques expériences sur la souris semblent montrer que la dégradation des parois de bactéries inoffensives de notre flore intestinale entraîne une réaction continue de notre système immunitaire à leur encontre ; une réaction inflammatoire qui permet à la souris de disposer d’un « stock de roulement » de leucocytes tueurs de bactéries, bénéfiques en cas d’infection grave [6]. Dans le billet précédemment évoqué, le docteur Marc Crislip explique ainsi que les consommateurs réguliers de probiotiques qui se font vacciner contre la grippe produisent plus d’anticorps spécifiques que les autres, car leur organisme est déjà sur le pied de guerre contre l’inflammation liée aux bactéries.

Des réactions inflammatoires à la pelle

Assimiler une réaction inflammatoire contre une infection à une stimulation des défenses est assez retors. Certes, des agressions répétées maintiennent notre armée personnelle en éveil, mais cela est-il réellement souhaitable ? Les inflammations chroniques ont des effets secondaires particulièrement délétères, notamment la souplesse de nos artères… [7]

Titiller la production de globules blancs au prétexte de maintenir son immunité en alerte perpétuelle apparaît donc, à ce titre, une bien mauvaise idée ! Notons enfin que l’activité de l’immunité innée est rarement silencieuse : fièvre, nez qui coule… Un « booster » du système immunitaire aurait essentiellement pour effet d’entretenir ces symptômes !

Si vous contractez une maladie hivernale, vous chercherez certainement à réduire la réaction immunitaire innée en amoindrissant ces symptômes (tout en laissant l’immunité acquise terrasser la maladie) [8]

Des solutions efficaces pour un système immunitaire vaillant

Vous souhaitez que votre système immunitaire réagisse au quart de tour en cas d’infection ? Nul besoin de donner votre argent aux vendeurs d’aliments magiques ou de gélules fantastiques pour y parvenir. Les conseils suivants n’ont rien de secrets métaphysiques hérités d’un savoir mystique, et ne coûtent pas grand chose à être rappelés :

Tout praticien ou commerçant qui prétendrait stimuler votre système immunitaire alors que vous êtes en bonne santé, qui affirmerait pouvoir renforcer votre bouclier (à grand renfort de métaphores « énergétiques »), cherche juste à vous faire abaisser votre garde pour puiser dans votre porte-monnaie. Il s’agit d’ailleurs d’une excellente méthode pour distinguer un médecin et un pharmacien honnêtes des charlatans. Ce sont généralement les mêmes qui, aux lendemains des fêtes, cherchent à vous convaincre de la nécessité d’une cure détox.

@curiolog
Ce billet est une version revue et mise à jour d’un article proposé au
Magazine de la santé en décembre 2014.

[1] Spécialiste des maladies infectieuses, Marc Alden Crislip est l’un des cofondateurs de l’Institute for Science in Medicine et de la Society for Science-Based Medicine. Cette citation est extraite d’un billet très complet sur l’immunité (en anglais), accessible à l’adresse : http://sciencebasedmedicine.org/boost-your-immune-system/

[2] Il existe par exemple des substances chimiques présentes dans l’alimentation qui, si elles pénètrent dans certaines cellules, peuvent augmenter l’expression d’un gène codant pour une protéine ayant une action antimicrobienne sélective. Voir par exemple : doi :10.1002/mnfr.201300266

[3] Cet article de la Harvard Medical School résume l’état des connaissances actuelles sur les effets des plantes sur le système immunitaire.

[4] ibid.

[5] ibid.

[6] Voir doi:10.1038/nm.2087

[7] Crislip (op. cit.) émet l’hypothèse que la consommation répétée de probiotiques pourrait aboutir aux mêmes effets vasculaires qu’une parodontite chronique. Il souligne également que des inflammations récentes augmentent significativement le risque de thrombose (caillots), d’AVC et de crises cardiaques.

[8] Les personnes allergiques (dont l’immunité s’active de façon excessive contre des agents inoffensifs pour d’autres personnes) et celles souffrant de maladies auto-immunes (dont l’immunité cible non seulement le « non-soi », mais également le « soi ») savent à quel point un système immunitaire trop actif est peu enviable. Les substances en vente libre qui « activeraient l’immunité » de façon non contrôlée ou non-sélective constitueraient potentiellement de dangereux poisons pour ces personnes… si elles avaient le moindre effet ! Sur cette question, vous pouvez jeter un coup d’œil à cette tribune très claire de Jeremy Samuel Faust publiée par le magazine en ligne Slate (en anglais), qui revient en outre sur la différence entre immunité innée et acquise.

13 réflexions sur “Peut-on booster l’immunité ? (et d’ailleurs, c’est quoi l’immunité ?)

  • 14 juin 2018 à 20 h 35 min
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    Merci beaucoup pour cet article, je me posais effectivement la question me concernant mais surtout concernant les vaches vu que j’en élève (oui, je sais, c’est pas votre spécialité).
    Je me demandais si on pouvait les aider à lutter naturellement contre les mammites bactériennes, les verrues, et aussi contre une bactérie ou un virus non identifié qui leur cause de petites plaies sur les trayons.
    Concernant les verrues, je me pose des questions. Je sais que partir de cas particuliers, ce n’est pas trop possible, néanmoins, je vais les présenter.
    Étant petite, j’avais des verrues. J’ai eu une séance d’acupuncture sur une (la seule séance de toute ma vie), elle a fait réduire la taille de ma verrue (pourquoi comment, mystère) mais pas disparaître. Mon médecin m’a donné des gélules contenant des vitamines ou des minéraux, elles ont disparu. Ma mère avait des verrues aux doigts depuits des années, elle a pris de l’iode, elles ont disparu.
    Quand les vaches ont plein de verrues, on leur donne du magnésium et parfois elles disparaissent. On avait suivi un protocole du Comptoir des Plantes qui associe du magnésium avec un produit à base de Plantes censé stimulé l’immunité et de l’homéo (je sais, pas bien…)
    Certes, il n’y a peut-être aucun lien entre la prise de ces minéraux et/ou vitamine et la disparition des verrues, mais quand même, la concordance temporelle me fait croire que si… Savez-vous s’il y a des études à ce sujet ?

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  • 14 juin 2018 à 20 h 37 min
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    Deuxième question : savez-vous pourquoi il n’existe pas de médicaments anti-viral contre les angines, les grippes alors que certaines plantes semblent produire des molécules ayant un effet anti-viral ?

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  • 14 juin 2018 à 20 h 47 min
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    3ème et peut-être dernière question (je suis curieuse)
    Savez-vous pourquoi certaines personnes semblent avoir un meilleur système immunitaire que d’autres ? Je tombe peu malade, quand je le suis, ce n’est pas très intense. Bonne génétique ? Bonne alimentation et hygiène de vie ? Le fait d’avoir grandi à la campagne ? Un peu des trois ? Quels sont les principaux facteurs connus. Vous parlez de l’alimentation et de l’hygiène de vie, mais je pense que l’hérédité et l’histoire de vie peuvent jouer.
    Bon, quand je change de pays et donc d’agresseurs, je me fais un peu secouer quand même. Et puis, j’ai quand même des soucis auto-immuns (eczéma et vitiligo)

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  • Ping : Les remue-méninges de Juin 2018 – La Nébuleuse

  • 17 août 2018 à 18 h 45 min
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    Bonjour et merci pour votre article…
    Je suis partiellement en accord avec votre analyse qui me paraît pertinente quoique quelque peu sévère et manichéenne pour « les marchands de gélules ».
    Cependant, j’ai succombé voici quelques années à la tentation de tester l’un de ces fameux pseudo-boosters de l’immunité sur les conseils d’un spécialiste ORL réputé à base de lactoferrine bovine et souvent prescrit en post opératoire.
    J’ignore totalement quel est le mode d’action de ce stimunyl mais je peux vous assurer que depuis ce temps l’intensité de mes épisodes viraux hivernaux s’est nettement amenuisée.
    J’ai 68 ans maintenant, je suis une grand-mère et je m’intéresse vraiment à tout ce qui concerne les causes de nos différences en terme de capital santé et vous ne m’enlèverez pas de l’esprit que l’individu construit cette « fameuse immunité » dans les premiers âges de la vie grâce à une alimentation équilibrée et riche en nutriments.
    Et je pense que cette lactoferrine doit contribuer à cela mais je suis bien inculte et peut-être naïve. Belle journée à tous

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    • 4 septembre 2018 à 9 h 54 min
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      Bonjour, merci pour votre retour !

      1°) Je vais regarder ce que je trouve sur l’évaluation de la lactoferrine (on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise et de preuves d’efficacité). Des produits qui interagissent avec le système immunitaire dans des contextes spécifiques, pour des situations cliniques données, il y en a sûrement des tas. L’effet sur le long terme mérite d’être regardé de plus près…

      Le problème des retours d’expériences isolés et des témoignages (très précieux, en ce qu’ils aiguisent la curiosité !) est qu’ils ne permettent pas d’écarter l’hypothèse que « ceux qui vont mieux pour d’autres raisons attribuent le bénéfice à X, et s’expriment, et que la majorité pour lesquels X est sans effet ne s’expriment pas ». Ni d’écarter l’hypothèse que X fonctionne réellement ! D’où l’intérêt de regarder les études de plus près, de voir à quel point ce type de biais est anticipé et pris en compte, etc.
      Par ailleurs, un produit Y insuffisamment évalué peut avoir une vraisemblance d’efficacité, efficacité qui pourra être démontrée ultérieurement (d’où l’intérêt de faire une veille) ; dans ce cas, le médecin doit savoir, et faire savoir, que l’on est dans le non prouvé. Mais un produit Y peut avoir été dûment évalué, et la présomption d’efficacité invalidée. Concernant la lactoferrine, j’ignore donc à cette heure si on est dans le cas d’un produit efficace qui serait passé entre les mailles de ma veille, si on est dans le cas d’un produit pour lequel on a un petit soupçon d’efficacité pas foufou, un produit qui a presque fini de convaincre, un produit à l’efficacité marginale, ou enfin un produit dûment mais négativement évalué.

      2°) Pour ce qui est de la maturation du système immunitaire dans l’enfance, et les conditions de sa maturation dans les meilleures conditions, mon billet n’aborde pas ces (très !) intéressantes questions. Qui méritent sûrement un chouette travail de vulgarisation… Je vais voir si des ressources de qualité existent sur le Net, et si ce n’est pas le cas, je me lancerais peut-être sur le projet !

      Amicalement;

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  • 17 septembre 2019 à 9 h 06 min
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    Article intéressant, cependant des études récentes sur le microbiote intestinal montre un lien très fort entre ce dernier et l’immunité… des expériences de transfert de mocrobiote ont montré des résultats encourageant dans le traitement de certaines maladies. Les probiotiques ne sont peut-être pas à jeter?

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    • 17 septembre 2019 à 9 h 58 min
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      Bonjour. La question des probiotiques, et les discussions sur leur rôle et leurs effets, sont évoqués dans le billet. À date de sa rédaction, on ne pouvait guère affirmer plus :). Mais c’est une question sur laquelle la recherche avance et qui, dans selon moi, mériterait d’y consacrer une synthèse complète. J’aimerais avoir le temps et les ressources pour m’y atteler. N’hésitez pas à me transmettre les liens vers des publications que vous jugez pertinentes; si j’y ai accès, je les lirai avec intérêt.

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  • 16 janvier 2020 à 18 h 24 min
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    « La consommation de certains probiotiques a des effets vraisemblables sur la durée de plusieurs pathologies digestives (sans, toutefois, sembler en diminuer le risque d’apparition). » Les probiotiques n’ont jamais prétendu jouer le rôle de vaccin tout de même. L’effet en question prouve déjà suffisamment leur efficacité. Que demander de plus ? Pourquoi cherchez à les descendre systématiquement ? ou est-ce juste cette attitude de principe propre au zététiciens ?

    « Certes, des agressions répétées maintiennent notre armée personnelle en éveil, mais cela est-il réellement souhaitable ? Les inflammations chroniques ont des effets secondaires particulièrement délétères, notamment la souplesse de nos artères… » On aimerait vous voir aussi critiques au sujet des effets délétères des vaccins chez certaines personnes. Mais ne rêvons pas trop quand même ! ou alors, pour dire les choses autrement, si vous acceptez les risques liés aux vaccins et à la plupart des autres médicaments d’ailleurs, ainsi que les risques des interventions chirurgicales, pourquoi autant d’intransigeance et de parti pris quand il s’agit de bénéfices que vous refusez de reconnaître à certains produits ou soins alternatifs ?

    Sinon, dans votre conseil suivant « Même si on n’attrape pas froid, couvrez-vous bien en sortant », vous oubliez de préciser qu’il faut juste se couvrir les orifices : bouche, nez, oreilles… (les yeux aussi ? je sais pas…) et surtout d’ajouter que pour le reste, on peut sortir tout nu par temps froid, on ne risque rien. Enfin… si l’on croit votre article auquel renvoie le lien dans la phrase citée, parce que votre phrase laisse planer cette idée reçue que c’est le froid qui fait attraper le rhume ou la grippe.

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    • 16 mars 2020 à 15 h 51 min
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      : »Pourquoi cherchez à les descendre systématiquement ? ou est-ce juste cette attitude de principe propre au zététiciens ? »
      Je ne vois pas où vous voyez une volonté de « descendre » quoi que ce soit. L’objectif est simplement d’identifier des sources pertinents pour confirmer des allégations récurrentes (mais malheureusement peu étayées). L’attitude de principe de la méthode scientifique (personnellement, je ne me définit pas « zététicien ») est de chercher les biais éventuels qui expliqueraient mieux certaines observations qu’une hypothèse plus économe.

      : »n aimerait vous voir aussi critiques au sujet des effets délétères des vaccins chez certaines personnes. Mais ne rêvons pas trop quand même ! ou alors, pour dire les choses autrement, si vous acceptez les risques liés aux vaccins et à la plupart des autres médicaments d’ailleurs, ainsi que les risques des interventions chirurgicales, pourquoi autant d’intransigeance et de parti pris quand il s’agit de bénéfices que vous refusez de reconnaître à certains produits ou soins alternatifs ? »
      Vous ne devez pas me suivre depuis bien longtemps, car je ne crois pas avoir jamais minimisé les effets délétères de nombreux produits de la pharmacopée standard. Il me semble avoir toujours, dans ma carrière, fait preuve de la même intransigeance à l’égard de toutes les allégations santé (voir par exemple mes articles sur le Gardasil, ou ma couverture au long cours des scandales Servier ou PIP). Les pratiques qui se prétendent alternatives à la médecine sont malheureusement souvent très peu étayées, et tentent souvent de se soustraire à toute évaluation. Il y aurait pourtant une raison d’être particulièrement vigilant à l’égard desdites thérapies et soins : le fait qu’elles ne sont pas soumises aux mêmes normes de pharmacovigilance, justement, que les médicaments sous AMM.

      : »Même si on n’attrape pas froid, couvrez-vous bien en sortant », vous oubliez de préciser qu’il faut juste se couvrir les orifices ». Oui, vous avez raison, ce qui me semblait implicite est probablement mal formulé.

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